Dans sa conquête de la liberté sur la matière, le créateur quantique ayant pris conscience de l’étonnant pouvoir créateur de ses pensées et travaillé par l’Observateur sa présence à lui, se trouvera bien vite désemparé dans un premier temps face à l’expérience du flot quasi continu de pensées négatives dont il prend conscience. Confronté à l’irrépressible tendance de son mental à en produire non seulement des horribles, mais encore bien par milliers (60.000 par jour dit-on, soit plus ou moins 16 pensées négatives à la minute), il risque bien de tomber dans le piège.
Le temps de la résistance
De là à ce que les affirmations positives compensent, on y est pas ! Il faudrait pour cela être en permanent mantra intérieur pour parvenir à l’équilibre en termes d’intensité et de quantité de pensées/vibrations positives pour « neutraliser » le flot des pensées négatives. Surtout qu’à ce stade, le mental conditionné qui les produit ayant bien compris la grande attention (observation) dont il fait l’objet, redoublera d’impertinence. Comme un enfant agité pirouette et singe davantage lorsque son agitation a – enfin – attiré l’attention de l’adulte, il en produira encore plus de ces pensées noires, et des particulièrement gratinées! Top, on n’est pas dans la mouise… On avait des pensées négatives à la pelle sans en avoir conscience ou à peine, et maintenant qu’on y regarde de plus près, tentant de reprendre positivement le contrôle, c’est l’épidémie ! Voici venu le temps de la résistance : éveillé sur sa nature, l’apprenti créateur conscient commencera souvent – et comme on le comprend – par vouloir les supprimer ces pensées génératrices de vibrations négatives de peur, de manque, de ressentiments, de colère (tout comme le jeune méditant essaye de ne plus avoir de pensées) car il sait désormais – pas de retour en arrière sur ce point – qu’elles le mènent droit vers le mur !
Ouste les pensées négatives. Je n’en veux pas, je n’en veux plus !
Il est naturel de vouloir cesser de penser négativement, évident de tenter d’être positive minded, et c’est tout le bien que je vous souhaite. D’abord, parce qu’avoir des pensées négatives est tout sauf agréable. Or, l’exercice régulier de l’observation et de la perception des ressentis corporels va souvent amplifier le phénomène au départ. Mais aussi, parce qu’on sait trop bien vers quelles réalités elles nous dirigent ces pensées contaminantes. Surinformés et influencés par le tapage médiatique et le dictat de la pensée positive ainsi que par une lecture responsabilisée de notre passé « douloureux » à chacun, nous n’en voulons pas car nous savons bien où elles conduisent. La question est donc très très loin d’être dénuée d’importance. Pour toutes ces raisons il est bien difficile de les accepter ces pensées là, de ne pas leur donner tort, ce qui on l’a vu est contre-productif : cela leur donne juste plus de force, est source de culpabilité et régale le balancier
La pensée positive, un balancier !? Voyez-vous même les règles qu’il édicte et diffuse, par google par exemple, y adhérez-vous ?
De là à ajouter à son drame… en angoissant et de culpabilisant à cause de ses pensées négatives, le pas est fait !
Le temps de l’acceptation
Tout comme le méditant – acceptant la nature duelle, identifiée, polarisée, agitée de son ego, va déplacer sa volonté de ne plus avoir de pensées vers l’observation accueillante de cette volonté même, renonçant il reçoit ce a quoi il a renoncé, par le passage à un niveau de conscience plus élevé que l’exercice a produit, – le créateur quantique va déplacer sa volonté de ne plus avoir de pensées négatives vers l’observation accueillante de la négativité qui s’exprime en lui mais qui n’est pas lui. Et il recevra dès lors aussi ce à quoi il a renoncé : ses pensées négatives se dissolvent. Plutôt que de gagner en intensité et en charge vibratoire négative, adhérant et nourrissant la pensée négative par identification et/ou repoussant celle-ci dont il sait qu’elle peut le précipiter vers sa réalisation, c’est par un accueil inconditionnel dans son giron qu’il la neutralise et lui enlève de son pouvoir. Vous êtes toujours là ?
Se détacher, se déplacer de l’expérience que l’on fait d’être de la matière à celle de faire l’expérience d’observer ce « je » que l’on peut faire évoluer dans la matière, se vivre comme étant ET la pâte à modeler ET le creux de la main, est le chemin de la liberté d’être. A la fois Pinocchio ET Gepetto qui tire les ficelles. Voilà qui me semble follement gai !
Dans ce monde, pas de ce monde (Dr. Wayne D. Dyer)
En conclusion, pouvoir neutraliser nos pensées négatives et les empêcher de nuire à notre destinée, n’est rien de difficile. Il suffit de s’en désidentifier, de basculer en préfrontal. D’observer et accueillir la pensée limitante depuis cette partie la plus fine et la plus intelligente de nous-même : cette partie dont l’humour, la nuance, la relativité, l’acceptation, la vision globale, la créativité et l’affirmation de soi, sont les principaux attributs. Plus facile à dire qu’à faire ? Oui, pourtant cette difficulté ne devrait pas vous refroidir ou vous rendre paresseux, car l’enjeu est de taille. Ce mouvement vers plus de désentification et la diminution du pouvoir de notre ego sur nous est oscillant, vivant, tout comme nous le sommes, c’est une progression, pas une destination. Il n’y aura pas ce jour où tout à coup vous serez 100% désidentifié, ou alors ce jour est celui de votre mort, à moins que vous ne soyez le prochain Dalaï Lama… Tant que la vie pulsera dans nos veines, nous serons soumis aux lois de l’incarnation duelle du monde manifeste. Dans lequel nous aurons à nous positionner et à choisir, à chaque instant. C’est là notre privilège, et en cela la vie est vraiment juste pour chacun : même si nous n’avons pas (encore) de pouvoir conscient sur certaines circonstances qui adviennent (quand bien même théoriquement nous co-créons tout), nous avons toujours le dernier mot sur la façon dont nous recevons et traduisons toute chose, en termes de perception et de vécus intérieurs. Voilà pourquoi, les petits trucs pour basculer et rebasculer encore, de la vision égoique vers celle de l’Observateur, sont bien utiles.
Pour accepter, mon truc du moment à moi :
Là il faut que je termine par un partage, un hommage à cette chère et délicieuse Louise Hay – celle dont Vadim Zeland dit She is our writer -, c’est d’elle que je tiens mon truc actuel pour me faire basculer lorsque j’identifie une pensée limitante ou que je ressens une dissonance en moi. Je dis alors merci simplement et avec bienveillance, à la partie en moi qui est à l’origine de ces pensées négatives ; je dis merci pour ce partage, lui signifiant que je l’ai entendue, que j’accepte son point de vue comme étant le sien, différent de celui que je perçois depuis un plus grand Moi. Autrement dit : je te reçois 5 sur 5 mon mental, merci pour l’info !
Accepter ce n’est pas dire c’est bien, c’est dire c’est là (Guy Corneau)
Dire merci, signifie aussi que vous acceptez de comprendre (contenir) la mémoire blessée qui remonte à la surface et vous traverse. Et si elle n’avait besoin que de ça pour se libérer et cesser sur vous son emprise ? Homéopathique !
L’Observateur en nous se joue à chaque instant !
Dans l’attente de vos commentaires, merci de m’avoir lue
Votre dévouée, Tati Clara
Super article, en effet les pensées négatives on les a accumulées parfois depuis l enfance et elles se déroulent du matin au soir de manière automatique. Et essayer de les remplacer par des histoires positives améliore les choses mais dès que la fatigue ou le stress nous guettent cela reprend. Donc apprendre à les accueillir c’est mieux.
Merci Nora, je nous souhaite un plein accueil de toutes ces parties de nous, les lumineuses et les autres, ainsi sommes nous faits :) Très belle soirée à vous à bientôt !
Pour ma part quand les pensées négatives entraînaient trop de souffrance; j’avais pris la convention de faire tinter dans mon conscient une petite clochette, pour me mettre en observation et calmer par la même le cheval fou des pensées et du mal être.
Cela a permis de voir arriver les pensées négatives et les observer au tout début et non a l’intérieur de la spirale.
Aujourd’hui la clochette est toujours la très tenue, mais « l aube » de la pensée s’accompagne d’un inspire et d’un expire , observée avec un sourire et une bienveillance.Cela devient plus calme…
Mais rassurer vous « le cheval fou dans la spirale apparaît encore parfois »
Sacré cheval je dis :) Merci Philippe pour votre commentaire et le truc de la clochette pour observer les pensées du bord de la spirale, extra !
Merci Claire pour cet article et pour votre humilité à nous partager votre truc …
… qui me fait forcément penser à ho’oponopono !…
Mon truc du moment à moi, c’est plus la pratique de l’Inner Relationship Focusing : je commence par une lecture du corps (en portant mon attention aux sensations su corps) pour aider à me recentrer en observateur et pouvoir accueillir avec bienveillance toutes les parties de moi qui se manifeste alors, notamment par des pensées … je cultive alors un espace pour accueillir toutes ses parts de moi et écouter leurs besoins et ce qu’elles ont à dire. C’est souvent fort riche d’enseignement et parfois étonnant comme ça peut les et me transformer.
Bien à vous. Cordialement,
Merci François pour nous partager le vôtre, en toute humanité aussi :) J’aime ce que vous évoquez ayant pour conséquence de créer un espace d’accueil ! Je ne connais pas l’Inner Relationship Focusing mais me réjouis de toutes ces pratiques et modèles qui vont dans le sens de ce que je vois comme une défragmentation, s’accueillir en Tout :) A bientôt, merci de votre fidélité et excellente journée à vous !
Merci Claire pour cette incursion dans ma messagerie.
Je connais ce langage, la physique quantique, je l’ai découverte suite à une récente rupture.
Entre l’analyse, l’Eft, la méditation, la physique quantique, la prise de conscience de mes émotions à travers le corps, l’auto-hypnose avec les sons subliminaux, je suis encore bien parasitée par un chapelet de pensées négatives…fichu égo!
Continuer à me rendre visite.
Bien à vous
Anne
Merci Anne pour votre retour, patience et bienveillance avec ces parties conditionnées (et donc limitantes) en nous ! A tout bientôt, merci de votre bon accueil et excellente journée à vous :)