Il y a, au coeur du modèle de réalisation quantique individuelle de Vadim Zeland un principe que l’on découvre relativement tard dans le livre, et qui apporte à l’oeuvre une dimension spirituelle qui nous ravit, littéralement : je veux parler du fraile et du frailing.
Passé le siècle des lumières et du diktat de l’esprit, avec Transurfing et les nouveaux paradigmes dans lesquels ce modèle comportemental hollistique s’inscrit, voilà l’être humain en interaction avec le Tout au départ d’un coeur « aimant », et doté de pouvoirs extraordinaires lorsqu’il trouve les moyens d’une parfaite collaboration intérieure âme, esprit, intention. Place aux aspirations de l’âme au service de la réalisation desquelles le mental/ego se met – on l’appelle l’esprit dans la modèle Transurfing. Ainsi nous apprenons comment le cadrer, l’apaiser, mais aussi on lui apprend à se nourrir directement à la source, lorsqu’il est en lien avec l’âme. Ce qui diminue avantageusement sa parfois tragique dépendance par rapport à des nourritures extérieures qui l’asservissent et renforcent ses importances, nous ôtant, à nous, toute possibilité de libre arbitre. La voie à un esprit fort, intentionnel (je dirais presque volitionnel) est tracée.
Toute cette énergie récupérée peut maintenant servir des causes plus grandes, des objectifs plus justes, des projets plus inspirants, et Dieu sait combien il est fort l’esprit dans ces conditions. Alerte, aiguisé, persévérant, il sait mieux qui est son véritable Maître et les challenges, loin de l’effrayer, le portent autant qu’ils le stimulent. Il s’épanouit dès lors, lui dont on a besoin pour concevoir concrètement ce qui nous inspire et traduire/réaliser les désirs de l’âme dans la matière.
On sort ainsi avec Transurfing d’une plus récente mouvance où ne (plus) rien vouloir serait devenu l’apanage des sages… ce qui équivaudrait presque à ne pas se servir de l’esprit – de laisser au garage un superbe bolide – et quel dommage !
Sans plus ignorer les fonctions, prérogatives, besoins et talents et inspirations spécifiques de l’âme et de l’esprit, la proposition de Zeland est magistrale qui leur redonne à tous deux leur juste place/fonction dans notre système intérieur. C’est lorsqu’ils sont « alignés » sur une destination, avec une détermination interne à agir dans le sens de ce but, que peuvent se créer les conditions parfaites pour que l’intention externe intervienne pour faciliter les choses. Encore faut-il y croire, c’est à dire être tout autant déterminé à recevoir qu’à agir. L’intention externe pour Zeland c’est Dieu. Traduisez l’Univers, l’énergie, les anges, mon petit frère au ciel, le hasard, ou tout ce que vous voudrez et qui représente pour vous cette force qui jaillit de l’invisible et crée les synchronicités, les opportunités, les dénouements heureux, les miracles. Vous savez, c’est quand vous êtes dans le flow, que tout se met en place tellement facilement. Comment obtenir cet alignement de l’âme, de l’esprit et de l’intention, dont tout dépend ? La clé c’est la posture de l’Observateur, lequel joue le rôle d’interface entre ces deux pôles, entre la force yin inspiratrice de l’âme et celle définitivement yang de l’esprit. Car sans l’Observateur, pas de communication possible entre eux, ils ne parlent pas du tout le même le langage.