Arrêtez de faire de votre genre !
Un peu de bon sens
Oui vous lisez bien, j’ai dit l’Homme avec un grand H – je vous parle ici à la fois de l’humanité en tant qu’ensemble des individus appartenant à l’espèce humaine, et de l’humanité, en tant que l’expression et la manifestation de valeurs considérées essentielles à l’être humain : une certaine qualité d’être et de comportement élevés auxquels aspirent notre âme, et ce quel que soit notre genre.
Comme il est étrange et magnifique n’est-ce pas tout ce que recouvre ce mot ! Humanité. Ecoutez, ressentez en vous. Comprenez-vous bien ce que cela signifie, ce que porte ce double sens !? Ce matin il m’a semblé que non.
J’ai mal à l’humanité
Cette phrase est une des vieilles miennes. Ma façon à moi d’exprimer ce ressenti particulier. Sensation mêlée de tristesse et d’un peu de désarroi face à ce que je constate, face à ce nous co-créons au niveau global et qui nous impacte également dans notre vie de façon directe – le monde est mon miroir -.
Ce matin me trouve en grande clarté à ce propos et j’aimerais qu’ensemble nous nous posions à ce sujet les bonnes questions, afin que notre humanité, en vérité le seul projet qui nous est commun à tous, puisse être nourri et grandi au départ du plus profond de chacun de nous, il n’y a vraiment que de là – vous le savez-, qu’il peut l’être en profondeur.
La femme est l’avenir de l’Homme et le futur est son royaume, dit le poète. Mais de quoi s’agit-il ? Tati Clara, nous fais-tu une petite crise de féminisme ? Non, je ne parle pas de lutte des sexes. Je ne parle pas de l’extérieur, du reflet dans le miroir, je nous invite à réfléchir à la qualité de notre résonance intérieure, vibration créatrice au départ de laquelle le monde se manifeste. Je parle de la femme qu’il nous faut épouser, restaurer, magnifier en chacun de nous, si on aspire – et on y aspire !- à une ère nouvelle pour notre humanité, pour nos enfants, pour la suite ; et plus immédiatement si on aspire pour notre propre vie à reprendre en mains le sens et la direction et à créer la réalité telle que nous la choisissons individuellement, comme Transurfing nous en donne un mode d’emploi et une procédure.
Que co-créons-nous : Un monde en mal à d’amour !
Autour de moi, de vous, comment ça se passe en amour ? Déjà, il y a ceux qui sont en couple et ceux qui ne le sont pas. Parmi ces deniers vous m’accorderez que fort peu d’entre eux s’en accommodent, plutôt tout du contraire : la plupart du temps ils recherchent un(e) partenaire. Et les autres ? Parmi ceux qui sont en couple, combien sont heureux d’après-vous ? Comptez ! Je gage que rares seront ceux qui auront besoin de leur deux mains…. Quelle étrange situation. Quel magistrale déconfiture ! Il n’existe de quête plus commune à l’ensemble de l’humanité que celle de l’Amour – et c’est normal, l’Homme est le fruit de l’amour –. En ce sens, cherchant tous la même chose, on pourrait espérer que la réalité co-créée se manifestant dans le miroir global reflète une réalité d’amour. Constatez qu’il n’en est rien, et c’est peu dire. Elle est où l’arnaque ? Vous êtes-vous demandé pourquoi, voyez-vous oh combien cette réalité collective nous renvoie à notre responsabilité individuelle ?
L’autre jour je regardais la finale de football et je me suis fait la réflexion suivante : si tant d’individus mettaient une si puissante énergie créatrice à libérer nos enfants de la faim, il n’y aurait plus de ventres vides depuis belle lurette.
Nos sociétés et le monde en général sont le reflet de nos intérieurs ainsi que le sont notre couple et la façon dont nous vivons et manifestons l’amour au sein de nos familles et de nos cercles plus restreints. Ces résonances intimes nourrissent une vibration créatrice des réalités difficiles qui sont celles que vit l’humanité en ce moment. La question, comme en parle si bien Guy Corneau au niveau du couple, se résume à cette simple question :
Qui est au service de qui ?
Au niveau mondial, cela donne : qui exploite qui, qui profite de qui, qui domine qui, qui écrase qui, qui fait attendre qui, qui contrôle qui, qui dirige qui,… et j’en passe !?
Et en termes de Transurfing, cela donne qui est plus important que qui !?
Pourtant, dans l’Univers, un brin d’herbe n’a pas plus ou moins d’importance qu’un arbre, qu’une montagne ou qu’un individu et tous sont également régis par ses lois. C’est l’être humain qui, de sa superbe mentaliste, accorde de l’importance à toute choses – et par extension à tout être. Dans le non manifesté tout est unité et la dualité n’existe pas. Celle-ci est la caractéristique du monde manifesté : chaud / froid, noir / blanc, riche / pauvre, ying et yang – tout est polarisé. Cette illusion, ce reflet dualisé crée pour nous un champ d’expérience dans laquelle nous avons, à chaque instant à nous positionner.
La voie du centre
Transurfing, comme tant de courants philosophique nous invite à la voie du milieu. Aussi pourrait-on croire qu’il s’agit aussi d’un positionnement philosophique. Il n’en est rien. Ou plutôt si, mais ce n’est pas tout. Transurfing nous donne aussi à comprendre comment cette vision philosophique des choses est en parfaite cohérente avec les lois physiques qui régissent l’Univers.
Et nous invitant à la voie du centre, nous donne pour consigne d’embrasser nos polarités afin de réduire les potentiels en excès qui déclenchent les forces d’équilibrage de cet Univers aux lois duquel nous sommes tous également soumis ; ce faisant, Transurfing nous montre comment tracer plus directement notre route vers les réalités que nous choisissons. Et c’est là que réside la seule vraie différence entre l’Homme et le brin d’herbe, le vrai débat philosophique : nous avons l’immense privilège et la responsabilité du choix : l’Homme a reçu le pouvoir et le devoir d’exercer son libre arbitre. On n’est pas gâtés !?
La polarisation, une grande source de potentiel en excès
En sautant sans cesse d’une considération polarisée à l’autre : gentil / méchant, juste / injuste, heureux / malheureux, homme / femme … nous avançons en zig-zag, en perpétuel grand écart. Le chemin en ce sens peut-être bien long et nous trouver exsangues et frustrés de n’avoir pas atteint nos buts lorsque la mort viendra nous prendre. Le plus court chemin de la vie, celui du milieu, est un chemin de moindre importance. Ainsi en est-il du chemin de l’amour véritable, auquel je voudrais revenir. Pas pour vous donner quelque solutions, je ne suis pas conseillère. Je suis juste là pour poser des questions car tout est déjà là et vous avez toutes les réponses. En vous, en chacun de vous, réside cet Observateur, cette entité sage et intuitive qui sait pertinemment comment galoper sur la voie du centre, libre de tout potentiel, en direct vers vos buts aspirations et promesses les plus intimes. Encore faut-il lui donner, en toute conscience, de prendre les commandes. A son service, cet Observateur est le cocher de votre âme.
Il exerce et manifeste les qualités disponibles dans votre centre d’intelligence le plus élevé, le préfrontral – dernière couche en date dans l’évolution du cerveau. La nuance, la relativisation, l’acceptation, la vision globale, l’intuition, l’affirmation de soi, la curiosité et la créativité, sont ses principaux attributs. Selon Vadim Zeland l’Observateur a accès, lui, à toute l’information de l’espace des variantes, ce dont est privé l’esprit (le mental).
Notre monde gouverné depuis si longtemps et de plus en plus par les valeurs du mental – qui lui, est au service de l’ego – ne pourra jamais nous mener vers l’accomplissement et l’unité dont nous sommes des millions à rêver. Nous le savons, en faisons les frais et nous en plaignons chaque jour mais souvent, ne mettons rien de concret en œuvre pour changer de réalité. Croyant – une illusion encore- que nous sommes sans pouvoir et sans cesse menacés. Voilà maintenant, exemple inquiétant s’il en est, qu’en Europe s’affiche une consternante préférence… En mode défensif plutôt que progressif, dans la retenue, le contrôle, l’ego/ethno centrisme,… mais jusque où faudra-t-il aller !? Comme en parle Vaslavic, père de l’analyse des systèmes relationnels, lorsqu’on fait ce qu’on a toujours fait on obtient ce qu’on a toujours obtenu. On érige des murs toujours plus haut, on prend de plus en plus de médicaments et on s’abrutit de plus en plus, saturant le mental de toujours plus d’informations, gageant toujours qu’il va trouver la solution. Devant l’ampleur des dégâts directs et collatéraux de notre façon de gérer le monde, quelque chose à changer doit signifier aujourd’hui choisir une autre voie. Avec le mental, on peut construire une autre maison, mais ce sont toujours ces mêmes vieilles briques… ainsi en parle Vadim Zeland.
Quelque chose à changer, à équilibrer
Ce dont il est question n’est pas de se passer du mental, du principe yang qui permet la réalisation, la concrétisation dans la matière – où irait un cavalier sans jambes !? – mais bien d’y inviter le yin, d’ouvrir le jeu et de permettre au principe féminin d’inspirer et d’orienter un mouvement créateur partagé et harmonisé. Le mental, conditionné, gère fort bien le connu mais il est de la prérogative de l’âme, du principe ying, des états d’être préfrontal (en terme de neurosciences) d’insuffler le nouveau. Et c’est ce dont notre monde a grandement besoin. Ce changement commence dans chaque cellule du tout, ce mouvement commence en chacun de nous.
le topo : Qu’est-ce qui est important pour vous ?
Qui que vous soyez, sondez en vous. Quelle place laissez-vous en vous à ce principe féminin ? Accordez-vous de l’importance à votre position, à votre succès matériel, à votre réussite ? Etes-vous dans le piège du temps, sans cesse dans le faire ? Qui vous guide : le cœur, l’intuition et le ressenti ou la raison ? Logique du cœur, raison du mental ? La compétence, les diplômes, les exploits sont-ils pour vous plus importants que les savoirs être ? Vous octroyez-vous autant de temps de silence, de contemplation et d’intériorité que vous l’implore votre âme ? Du temps pour l’expression de votre créativité, pour vous nourrir de lectures et d’activités qui vous ressourcent et maintiennent votre équilibre ? Comment vous nourrissez-vous ? A quoi dépensez-vous votre argent ? En voulez-vous toujours plus ? Etes-vous dans l’écoute autant que dans le débat ? Dans l’ouverture et le don ou dans la retenue et le contrôle ? Où placez-vous vos objectifs et de quoi pensez-vous obtenir du contentement ? Que pensez-vous de l’expression des émotions, de la sensibilité, de la sensualité, de la douceur, êtes-vous capables de les accueillir et les manifester sans (vous) juger ? Quelle énergie nourrissez-vous quand vous faites l’amour ?
La liste des questions qu’on peut se poser à ce sujet est infinie. Plus directement et autrement dit : que vous soyez homme ou femme, comment traitez-vous la femme en vous, comment traitez-vous les femmes en général ? Leur accordez-vous autant d’importance qu’aux hommes ? Comment cela se manifeste-t-il dans votre vie et résonne-t-il en vous ?
Mes questions vous énervent, vous ressentez une crispation ? Génial, vous avez la réponse J
Responsabilité oui, culpabilité non ! (je devrais peut-être me bricoler des pancartes et me transformer en bonne-femme sandwich… )
Rappelons-nous, avec humilité et bienveillance (le féminin encore) que toutes ces considérations et positionnements sont notre héritage. Ancestral, culturel et familial. Que tout conditionnement peut-être transformé. Peu importe le passé et les charges véhiculées, peu importe les inconsciences et les blessures de nos lignées, c’est en notre pouvoir et de notre responsabilité de le faire aujourd’hui.
Pour parvenir à la génération de cet équilibre intérieur porteur de toutes les promesses d’humanité, il s’agit d’entrer en nous avec humanité, dans une sondage, une observation intime et bienveillante. Pour permettre ensuite, par la lumière d’une conscience aiguisée et soutenue par l’intention – activation de l’Observateur– , d’entrer dans une ère de co-création où nos principes féminin et masculin, inséparables et indispensables l’un à l’autre, cheminent en bonne intelligence, se soutenant l’un l’autre, s’acceptant l’un l’autre, s’utilisant l’un l’autre à bon escient, se laissant l’un à l’autre de la place, se magnifiant et se complémentant l’un l’autre… S’aimant l’un l’autre !
Sois la paix que tu souhaites voir dans le monde – Car le monde est, depuis toujours et pour les lustres à venir, le simple reflet de nos résonances individuelles.
Loin de ne concerner que les hommes et bien plus loin encore qu’une simple et additionnelle réflexion sur la gueguerre hommes femmes dont nous avons héritée et qui nous a durement conditionnée, guerre que nous sommes lassés de nourrir depuis tout ce temps, il s’agit ici d’autre chose. Quel que soit notre genre et puisque nous aspirons à l’amour, il est temps de questionner notre rapport à ces deux principes co-créateurs, au cœur de notre intimité individuelle. Le féminin et le masculin demandent à être ré-unis en nous pour ce qu’ils ont d’unique et de précieux, d’être équilibrés et reconnus pour qu’enfin, ils puissent assumer leur rôle de gouvernance partagée. Pour le bien être de notre humanité individuelle et collective.