Notre Univers est encore en expansion. Heureusement, car vous en conviendrez aisément, en termes ‘d’unis vers’ il semble qu’on peut mieux faire… ! Pourtant, l’Univers, à la relativité duquel nos perceptions sont aliénées, nous donne en son nom l’intention première de ce Tout qui est, nous invitant à un retournement pour en révéler la perfection et l’Unité.
L’Univers par-ci, l’Univers par-là,… à force de le nommer cet Univers, et de par les nombreux champs de la pensée qui ont investi le mot de manière différente, on finit par ne plus entendre son sens élémentaire. Par définition l’Univers est l’ensemble de tout ce qui existe, la totalité des êtres et des choses inter-reliées par le principe universel de causalité, et désigne aussi l’ensemble de notre humanité, la société des hommes ; voilà en partie ce que veut dire le mot univers. Quand à ce qu’il signifie, il vous suffit simplement de l’écouter pour en percevoir son sens premier, plus métaphysique, initiatique – Uni-vers – que son étymologie comprenait bien : tourné(s) vers l’Un. Un univers est ‘uni vers’, ‘versé dans une même direction’, ‘tourné vers un but commun’. Ce qu’il ‘en retourne d’un univers, c’est son unité’* Un seul grand corps qui se tourne vers un but commun : lui-même, l’UN. Comment aller dans son sens et opérer ce retournement ?
Faites danser le mot en boucle sur lui-même maintenant, Uni-vers-uni-vers-uni-vers-uni-vers-uni-vers-uni… et voilà que sous cet angle, il montre un chemin, nous appelant intérieurement au mouvement fondamental plus profond vers l’Un(i), pendant qu’à l’extérieur nous pédalons dans la dualité de la matière.
Comment l’expérimenter ensemble cet Univers uni-vers ? Certes, pas en se tournant vers lui dans un premier temps, vers le monde sans la relativité duquel l’expérience même du monde disparaîtrait : les choses ne nous sont concrètement perceptibles vous le savez bien, que par l’existence de leur polarité contraire. Vous aimez le silence ? Comment l’apprécier sans qu’existe le bruit et que vous en ayez déjà fait l’expérience ? Pourquoi dès lors lui donner tort, le bruit est ce qu’exige la manifestation même du silence. Le bruit est dans le silence et le silence dans le bruit, comme une trame négative révélatrice. Pourtant, donner tort est ce que fait inlassablement l’esprit, que la peur et l’insatisfaction caractérisent dès qu’il perd le contrôle sur la réalité, dès qu’elle ne se comporte pas exactement selon ses prévisions.
Nous sommes plongés en immersion totale dans la dualité de la vie qui crée pour nous un champ d’expériences polarisé, dans lequel nous nous positionnons à chaque instant (consciemment ou non). L’Unité que nous cherchons à l’extérieur de nous est une course insensée, une quête désespérée. Comment fonder l’expérience de l’Un sur des choses/des personnes/des objets/des situations extérieures et donc incontrôlables, dont la nature même est de n’être pas stable et de s’exprimer dans toutes sortes de tonalités, puisque la vie est mouvement et par là, expérience variée d’elle-même ? Certes nous n’aimons pas être tristes mais bon sang, il est urgent d’admettre et même de jouir de sa tristesse autant que de ses joies, tant d’autres nuances délicates du beau s’y dévoilent, l’une et l’autre étant l’expression d’une même énergie.
Être humain et non faire humain
C’est du plan miraculeux de l’expérientiel plutôt que de celui du jugement binaire du mental sur les contenus de l’expérience – forcément tour à tour décevante -, que nous sommes invités à être au Monde et à célébrer la vie.
Nous gagnons à un changement de point de vue, à un retournement vers l’Un en nous : Faire tomber l’illusion et percevoir l’énergie du Tout de laquelle nous participons de toute éternité et vers laquelle nous retournerons en une danse d’incarnations, dont le Tout bénéficie en tant que faisant l’expérience du Tout. Ça donne un peu le vertige, je vous l’accorde.
C’est alors qu’ayant touché l’Un en soi, on peut porter sur le monde un autre regard et participer à la danse avec la créativité, la béatitude et la présence qu’on connaît aux âmes paisibles. Conscients, nous embrassons l’Uni-vers pour ce qu’il est autant que pour ce qu’il n’est pas, indépendamment de nos préférences : Le Tout (qui) existe. Ce faisant, c’est précisément ce que nous préférons et auquel nous n’avons pas accordé trop d’importance, que nous attirons et qui se réalise. Chérissons donc nos expériences et le Grand Maître du jeu infini et passionnant de la Vie qui se vit à travers nous, car c’est un jeu auquel tout le monde gagne. Régalons-nous de cette merveilleuse et misérable vie-ci, qui nous gratifie autant qu’elle nous malmène. Créons, soyons fous ou raisonnables, de toute façon, on va tous au même endroit !
Ainsi, la voie du milieu revient à apprendre à embrasser les polarités, à prendre la vie ici bas cœur à corps, pour ce qu’elle est – une expérience qui aura une fin -, dans l’infinie palette nuancée dans laquelle elle s’offre à nous. Dans Transurfing, l’étonnant modèle quantique de réalisation individuelle de Vadim Zeland que j’ai la joie de transmettre depuis six ans, c’est la posture de l’Observateur qui l’incarne, la voie du centre, celle que Vadim Zeland nomme la voie de la facilité. Jouer le jeu d’être ce filet d’eau vive qui danse et caracole au milieu de la rivière, réalisant sa puissance des eaux glauques qui le contiennent. Ainsi, l’Observateur, très loin de l’immobilité que peut suggérer son nom en français, c’est celui qui, com-prenant les choses depuis ce centre, chevauche librement l’ensemble et en tire le meilleur parti. Avec quelle envergure !
Merci de m’avoir lue, je vous écris depuis la terrasse, en doudoune et chaussettes, puisque mon expérience du jour est que l’été à Bruxelles est pourri… ! Ah, comme est bien vivant en cet instant le soleil que je caresse en moi, alors pourtant qu’il brille par son absence dans ma couche du monde !
Votre estivale,
Tati Clara
*http://www.cnrtl.fr/definition/univers
Bravo, belle méditation sur « être un avec » … En partant de la non séparabilité, je me suis un jour imaginé que si j’étais triste, il y avait peut-être quelque part dans l’Uni-vers un autre être qui, pour rétablir l’équilibre, était joyeux.
Depuis, je culpabilise un peu lorsque je suis pris d’une crise de fou rire.
+1-1+1+1-1-1+1+1+1-1-1-1 = 0 C’est le bel équilibre du monde (dans son ensemble bien sûr)
Merci
Merci Claude pour votre retour. J’aime beaucoup l’idée que oui, en tant qu’un seul grand corps, nos tristesses soient nécessaires à l’équilibre du Tout en venant correspondre à une joie, ailleurs, pour quelqu’un d’autre :) Rions sans culpabilité, rions Claude, je ne doute pas que le monde a besoin de nos crises de fou rire !
Excellent weekend et bonne continuation à vous, merci